Entretien avec Eric Gautier
Comment expliquer l’augmentation de 6% votée par l’Assemblée départementale ?
Il faudrait poser cette question à Jean-Marie MORISSET !
En effet, le taux que nous avons voté n’est que la traduction du budget que la droite avait adopté en décembre 2007. En somme, ils ont décidé des dépenses, nous devons trouver les recettes pour les financer. Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que les Conseillers généraux de Droite ont refusé de voter les recettes correspondant aux dépenses qu’ils avaient approuvées quelques mois auparavant.
On voit bien que leur stratégie consiste à faire croire que la gauche est responsable de l’augmentation des impôts, alors que le gouvernement UMP étrangle les collectivités locales.
J’ajoute que du fait de la loi des finances votée par les Députés UMP, pour avoir une augmentation de 4% de l’impôt on est obligé de voter 6% et l’État récupère, en effet, une partie de l’augmentation de la taxe professionnelle – 2% en ce cas.
Comment qualifier les rapports entre l’État et les Départements ?
Chacun sait que la situation financière de la France n’est guère brillante.
Le « paquet fiscal » de Sarkozy n’a fait qu’aggraver les choses en distribuant 15 milliards d’euros en pure perte. Parallèlement, nous avons appris que la dotation de l’État pour notre Département augmentait de 0,66% en 2009. Si vous comparez ce chiffre avec celui de l’inflation et si vous ajoutez les multiples transferts de compétences qui ne sont jamais compensés intégralement, vous obtenez une situation intenable pour les collectivités locales.
Aujourd’hui c’est le principe même de notre autonomie de gestion qui est en cause.
Quelles sont les priorités de la nouvelle Majorité pour les Deux-Sèvres ?
Nous voulons d’abord recentrer le Conseil général sur ces compétences prioritaires, lutter contre la dispersion des moyens pour agir plus fortement dans le domaine social. Par exemple, la première mesure financière que nous avons prise, c’est de créer une ligne budgétaire nouvelle pour favoriser l’accessibilité de tous aux bâtiments publics. Nous travaillons aussi sur l’amélioration des transports scolaires , avec des tarifs en baisse ( - 20% à la rentrée 2008) et sur le problème du poids des cartables de nos collégiens. Nous souhaitons également établir un lien plus direct avec les citoyens des Deux-Sèvres.
Avec les « rencontres cantonales » je serai sur le terrain chaque semaine et j’en profiterai pour échanger avec les militants et sympathisants.
Nous souhaitons, par ailleurs, mettre en place des services publics départementaux pour la gestion de l’eau et des transports. C’est en effet une solution pour mettre en œuvre les principes de justice sociale.
